Discussion sur l’intérêt de l’interdisciplinarité avec Jean-Claude El Khazen, inspecteur du travail libanais, participant au cours sur le Travail décent pour les travailleurs domestiques
Au cours des derniers jours du cours sur le Travail décent pour les travailleurs domestiques, j’étais aux côtés de Jean-Claude El Khazen. Défenseur chevronné du travail décent, il exerce la profession d’inspecteur du travail au sein du Ministère du travail libanais, depuis 2009.
Jean-Claude a eu l’occasion de se rendre au Centre International de Formation de l’OIT à de nombreuses occasions. Le Ministère du travail libanais lui a offert des bourses pour venir en 2010, en 2012 et encore aujourd’hui.
Sur la scène nationale et internationale, la contribution économique et sociale des travailleurs domestiques et le besoin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail sont de plus en plus reconnus. Jean-Claude a participé au cours sur le Travail décent pour les travailleurs domestiques, qui visait à promouvoir un dialogue interrégional entre les différents acteurs participant à la promotion du travail décent pour les travailleurs domestiques et à renforcer les capacités institutionnelles pour s’assurer que ces travailleurs sont correctement protégés.
La participation au cours est un atout précieux pour son travail, particulièrement pour orienter les relations employeurs/employés : « Il est très important pour nous de savoir de quelle manière nous devons essayer de résoudre les problèmes qu’engendrent ces relations. Leurs dynamiques présentent de nombreuses spécificités et n’ont pas les mêmes caractéristiques que d’autres relations de travail dans le domaine industriel ou commercial. »
Le travail domestique est un domaine unique qui exige des compétences spécifiques. Puisque Jean-Claude a travaillé pendant 10 ans dans ce domaine, il a connu de nombreuses évolutions.
"Le Ministère du travail s’est développé et de nouveaux départements ont été créés », explique-t-il. « Nous avons procédé à nombreux changements nécessaires pour s’adapter à la constante évolution des domaines industriels et commerciaux. Si nous n’évoluons pas, nous faisons marche arrière", explique-t-il.
Pour Jean-Claude, ces formations sont d’une valeur inestimable et il doit sa réussite professionnelle aux connaissances acquises au Centre. « Ces formations sont la clé du travail des titulaires de charges publiques parce que nous suivons rarement d’autres formations », déclare-t-il. « Nos principales formations sont celles organisées ici au CIF-ILO. Grâce à ces formations, nous sommes en mesure d’améliorer notre travail dans le secteur public », assure-t-il.
Bien que Jean-Claude s’engage totalement dans son travail, il recherche toujours une stimulation intellectuelle. Ses nombreuses formations au Centre en témoignent. Toutefois, il ne s’arrête pas là.
"J’ai commencé à travailler en tant qu’ingénieur, explique-t-il, puis j’ai obtenu un master en biotechnologie et un autre en biodiversité. Par la suite, j’ai suivi un Master en Droit et un autre en Gestion et Planification Publiques.»
Ses vastes qualifications et son approche interdisciplinaire lui ont donné des compétences polyvalentes pour postuler à cet emploi. Il poursuit sa quête de savoir.
Si nous disposons de nombreuses spécialisations, nous sommes en plus en mesure de répondre aux besoins des personnes.
"Les personnes avec lesquelles nous collaborons au Ministère (par exemple, citoyens et travailleurs de différents domaines) préfèrent travailler avec un employé qui dispose d’une formation diversifiée", explique-t-il.
Revenant au Centre pour la troisième fois, Jean-Claude s’y sent comme dans sa deuxième maison. Il sent bien à Turin, tant sur le plan culturel qu’intellectuel.
Selon lui, l’Italie est le plus beau pays qu’il ait visité et il ne tarit pas d’éloges sur Turin et ses nombreux sites historiques. Il garde un souvenir particulier des Italiens :"C’est une population gentille et serviable. Bien que je ne parle pas l’italien, si j’ai besoin de quelque chose, je peux demander aux passants dans la rue et je constate qu’ils sont heureux de m’aider."
La situation n’est pas différente pour le Centre : « [c’est] un lieu d’échanges culturel entre différentes populations originaires du monde entier. »
Nous échangeons sur nos cultures et découvrons de nouveaux pays dont nous n’avons jamais entendu parler auparavant. C’est un centre multiculturel où nous pouvons rencontrer de nouvelles personnes qui proviennent de partout.
Puisqu’il revient fréquemment au Centre, chaque formation implique de nouveaux collègues. Quelle que soit la distance, Jean-Claude est resté en contact étroit avec ces amis du monde entier. Une réelle avancée dans la coopération internationale et la compréhension mutuelle.